Anthropophagous fait partie de ces films dont la réputation laisse entrevoir des litres de sang et des quintaux de viande mise à nu. Or, il n'en est rien bien entendu. Comme pour Massacre à la tronçonneuse, tout le propos réside dans l'ambiance. Ce qui me fait penser qu'un djeunz' d'aujourd'hui trouverait ce long métrage bien fade, bien lent et bien ennuyeux... seuls les vieux briscards du film d'horreur pourront l'apprécier à sa juste valeur. Et valeur, il y a. Car au-delà de son statut de film culte (largement dû à la scène du foetus qui n'a d'horrible que l'idée, la mise en image étant très prude) il souligne un propos, une IDEE (oulah ! c'est presque un gros mot pour une série B !!) : celle du monstre qui sommeille en chaque humain.
Le cannibale devient presque émouvant lorsque, les larmes aux yeux, il termine son dernier repas.
Si ce n'est pas un grand final, je ne sais pas ce que c'est !